Être pétri de certitudes, ou d'autre chose, selon l’interlocuteur qui vous pétrira à sa guise avec ce qui lui tombe sous la main comme reproche à vous faire, est encore une de ses images parlantes qui cache la vacuité du discours de celui qui la prononce. Ne sachant pas quoi répondre à un interlocuteur sûr de ce qu'il dit (qu'il ait tort ou raison, peu importe), déstabilisé par l'aplomb de celui-ci, il est facile de le juger pétri de certitudes. Un joli euphémisme pour lancer la serviette-éponge en rétorquant que l'autre est trop têtu pour comprendre.
Avant, l'action de pétrir était l’apanage des boulangers, qui pétrissaient surtout de la pâte à pain, et qui étaient bien embêtés quand il n'y avait plus de quoi pétrir, car ils se retrouvaient dans le pétrin à la place de leur pâte. Comme certains d’entre nous sont trop bonne pâte, ils gobent tout ce qu’on leur raconte et y croient dur comme fer. Du coup, ils sont pétris de certitudes. Du grand n’importe quoi. J'en suis pétri-fié de stupeur.
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