On vous l'a sûrement reproché aussi : il faut toujours appeler un chat un chat. Et pourquoi, je vous prie, ne l'appellerais-je au moyen de divers sobriquets couramment attribués à cette espèce animale tels que mistigri, félin, greffier, sac à puces ou encore boule de poils ? Le mien s'appelle Chouchenn, mais je le hèle souvent par son surnom Chouchou. Il n'y a que ma compagne pour fréquemment user de la dénomination « Le chat ! » quand il est en train de faire une bêtise. Dans ces situations-là, je le nomme « Nom de Dieu de sale bête », mais c'est plus long à dire et il ne s'entend pas à ce nom.
Bref, l'injonction autoritaire selon laquelle il faut appeler un chat un chat implique qu’on ne peut l'appeler autrement que chat. Mais pourquoi justement prendre le chat en exemple ? N'aurait-on pas pu dire « il faut appeler un radiateur un radiateur » ? Les espagnols, à ce qu'il parait, disent « il faut appeler le vin le vin et le pain le pain ». Le choix du nom est tout aussi arbitraire. En revanche, je suis absolument d'accord pour nommer les choses par leur nom (ou, au demeurant, par un synonyme). Ce qui signifie qu'il faut cesser de parler à mots couverts ou par euphémismes. Ou par expressions sottes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire